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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 00:19


-Libertés, égalité, fraternité, laïcité (pour des communistes qui sont sensés avoir une vision utopiste et en mouvement on regarde en arrière avec ces trois valeurs républicaines !!!)

Notre projet, c’est celui d’une société d’individus libres, autonomes et solidaires entre eux. Nous ne voulons ni d’une société de caserne, ni d’une jungle où règne le chacun pour soi.

Nous croyons à l’initiative et à une créativité libérée. Nous croyons à la pleine égalité des droits et refusons toutes les dominations.

 Nous voulons mener de front combat anticapitaliste et combat féministe. Nous agissons en faveur d’une égalité réelle pour les femmes, fondée sur des conquêtes nouvelles pour leur émancipation, sur de nouveaux droits, sur un projet éducatif fort pour de nouveaux rapports entre les femmes et les hommes, loin de la logique de domination patriarcale pesant sur leur vie publique ou privée. (le communisme n’a pas vocation à agir sur la vie privée – on a déjà donné – mais nous pouvons agir sur l’éducation et l’environnement sociétal pour influer le privé)

Nous croyons à la diversité et refusons toutes les discriminations. Nous croyons à la fraternité et refusons tous les racismes. Nous croyons à la culture, à son potentiel d’émancipation, d’ouverture à l’autre et refusons toutes les censures à l’exception des idées racistes, anti féministes, fascistes, de discrimination ou dérives sexuelles (je sais que mettre des exceptions c’est ouvrir la porte à des dérives mais des domaines ne peuvent être laissés à la libre parole – ma formule n’est sûrement pas la bonne mais il faut retravailler le terme « toutes censures »). Nous croyons aux potentiels de la révolution numérique et informationnelle qui peut mettre en partage les savoirs, la culture et l’information, mais restons lucides face à ses dangers potentiels pour les libertés individuelles et refusons les prétentions capitalistes à les enfermer dans les logiques de marchandisation et d’inquisition.

Nous croyons à une société de libertés, au respect des individus, de leur dignité, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, parce qu’elle est le chemin d’une émancipation partagée.

-Des pouvoirs nouveaux pour une démocratie citoyenne et participative autogestionnaire

Notre projet, c’est l’exigence démocratique poussée jusqu’au bout. Nous refusons la présidentialisation et la « pipolisation » de la vie politique, les dangers de pouvoir personnel qu’elles comportent. De surcroît, à l’heure du progrès des connaissances, de la diffusion des savoirs et de la circulation accélérée de l’information, ce sont des conceptions archaïques. Nous refusons aussi que les salariés continuent d’être exclus des principaux pouvoirs de décision économiques au profit d’actionnaires tout-puissants qui se moquent de l’intérêt général, que la citoyenneté politique des salariés s’arrête à la porte de l’entreprise.

Révolutionner la démocratie, c’est promouvoir trois grandes réformes :

-la démocratisation de nos institutions, de nos modes d’élection, du rôle du Parlement, de l’élaboration des lois ; la création d’un statut de l’élu qui permette dans toutes les assemblées élues de démocratiser l’accès à la fonction d’élu et de revaloriser son rôle.

-la promotion à tous les niveaux  d’une démocratie participative autogestionnaire ouvrant en permanence à tous les citoyens l’accès à de réels pouvoirs d’intervention sur les choix.

-la création d’une véritable démocratie sociale qui développe de nouveaux droits et pouvoirs décisionnels pour les salariés et leurs syndicats dans les entreprises et les territoires, qui repense  le rôle et la responsabilité des entreprises dans l’intérêt général. Il s’agit d’engager un processus de démocratisation sociale et économique d’ensemble qui mette en cause la concentration des pouvoirs dans les mains d’actionnaires, de fonds, de puissances financières toujours plus importants et toujours plus éloignés du contrôle démocratique. La reconnaissance de la citoyenneté, de l’exercice des droits politiques et de l’activité des partis sur les lieux de travail doit être reconnue.

Ces trois grands axes de démocratisation doivent être poussés jusqu’au niveau des institutions et des pouvoirs de l’Union européenne, ainsi qu’au niveau des grandes instances internationales.

 


-Changer l’Union européenne en profondeur, en refonder les principes.

Notre projet, c’est celui d’un changement de cap très profond des politiques et de la conception de l’Union européenne, jusqu’à la mise en chantier d’un nouveau traité fondateur de l’Union européenne.

Les forces politiques qui ont piloté les traités successifs de l’Union, en l’enfonçant dans un processus néo-libéral néo- réactionnaire et atlantiste, ont conduit la construction européenne dans une impasse. Les « non » français, néerlandais, et irlandais – et plus généralement nombre de manifestations de désenchantement et de colère vis-à-vis des politiques et du fonctionnement de l’actuelle Union européenne- attestent d’une véritable crise de légitimité des choix actuels auprès de millions d’européennes et d’européens. La prétention scandaleuse de vouloir faire revoter les citoyens irlandais doit être combattue. Il faut être clair : le traité de Lisbonne est caduc.

Pourtant, le besoin d’Europe, d’une construction donnant des atouts à chacun des peuples pour faire face aux nouveaux enjeux du monde, leur apporter des réponses est pressant. Mais que d’aspirations positives mais déçues parmi les européens ! Aspirations à passer de la mise en concurrence des peuples à une ère du vivre ensemble, de la solidarité, de la coopération ; aspirations à mettre l’Europe au service des autres nations qui étouffent sous les dominations et à travailler ensemble à un monde de paix ; aspirations à être écoutés, respectés, partie prenante des choix fondamentaux. Favoriser l’expression de ces attentes, aider nos concitoyens à mesurer l’ampleur des brèches ouvertes, notamment depuis la victoire du non, débattre des obstacles à lever pour ouvrir la voie à des changements profonds, travailler dans la durée aux convergences les plus larges en France et en Europe : telle est notre ambition.

Nous voulons participer à la constitution d’un front progressiste européen, qui partage les grandes lignes d’un projet transformateur communiste dans lequel d’innombrables européens peuvent se reconnaître. Nous entretenons également à cette fin des rapports étroits de coopération avec des formations politiques progressistes d’une grande diversité notamment au sein du PGE et du groupe de la GUE, mais aussi avec des personnalités progressistes, des militants syndicaux ou associatifs, des acteurs des rassemblements sur l’ex-projet de traité constitutionnel ou du forum social européen… Nous mènerons dans cet esprit la campagne des élections européennes de 2009.

 

-Un monde solidaire pour garantir la paix

Dans chaque domaine, il devient désormais indispensable d’agir du local au mondial. Les batailles contre les délocalisations, pour faire de l’eau, l’énergie, la culture un bien commun sont des exemples éloquents de ces liens nouveaux entre toutes les échelles de batailles.

Paix et développement sont désormais les deux faces d’un même combat, car inégalités de développement, concurrences exacerbées, logiques impériales et rivalités de puissance fournissent les ingrédients permanents d’un dangereux cocktail fauteur de guerres.

Nous voulons unir contre les logiques de guerre, pour une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, pour la relance du combat pour le désarmement, en particulier nucléaire, pour la transformation des grandes institutions internationales, la promotion de logique de co-développement, de maîtrises publiques et collectives et de principes de multilatéralisme à l’opposé des stratégies prédatrices, unilatérales et hégémoniques du capital.

Nous voulons participer à la constitution d’un mouvement communiste mondial, qui partage les grandes lignes d’un projet transformateur communiste et partager les expériences diverses de luttes et de pouvoirs pour être au service des peuples et combattre la mondialisation capitaliste.

(Une nouvelle International nous manque dans ce Monde de concentration du capital)

ÊTRE A L’INITIATIVE POUR DE NOUVELLES DYNAMIQUES POLITIQUES A VOCATION MAJORITAIRE

Mettre en débat les grandes transformations communistes nécessaires et se donner les moyens politiques de leur réalisation sont les deux faces d’un même problème. Pour favoriser de nouvelles dynamiques populaires, ne pas laisser les forces sociales et politiques de gauche dans le désarroi où elles se trouvent, des initiatives politiques du mouvement communiste s’imposent.  Nous proposons d’agir dans les directions suivantes :  

-AMPLIFIER TOUTES LES RIPOSTES   

Face à un pouvoir et un patronat qui frappent aussi brutalement contre le monde du travail, et qui parient sur le découragement des forces de résistance, la première des exigences est de rendre espoir à notre peuple, donc ne pas laisser le gouvernement et le patronat poursuivre leur travail de destruction, de ne pas banaliser la moindre atteinte à la dignité de notre peuple, la moindre injustice, la moindre remise en cause de nos libertés et de nos avancées sociales.

 

Amplifier toutes les ripostes, jusqu’à les rendre victorieuses, est la première des exigences auxquelles nous voulons consacrer toutes les forces du Mouvement Communiste Autogestionnaire, de ses militants, de ses élus. En favorisant les mobilisations et les rassemblements les plus larges, nous voulons arracher toutes les améliorations possibles et remettre en cause l’orientation ultralibérale ultra – réactionnaire que veulent imposer Sarkozy et le Medef.

Riposter, c’est faire face à la domination idéologique de la droite, d’autant que ce matraquage fait des dégâts et qu’une partie de la gauche fait siennes les idées de renoncement. C’est le sens de notre campagne « la Bourse ou la vie » « travail ou capital », que nous voulons amplifier, parce qu’elle lie les questions les plus quotidiennes, comme le pouvoir d’achat, aux racines de la domination financière. C’est une campagne essentielle, à partir de laquelle nous voulons intervenir sur toutes les questions, du local au mondial, en démasquant la réalité du raisonnement ultralibéral et en portant nos propositions alternatives. La riposte doit être articulée à la prise en main dans ces luttes de grands axes de transformation sociale.

Comme parti mouvement politique, nous considérons que la responsabilité des partis de gauche (le PCF et d’autres sont de Gauche, mais n’ont pas tous la même responsabilité des dérives) que réformistes est directement engagée. La passivité ou le sectarisme, alors que la droite charge sabre au clair, sont des éléments favorisant le découragement au sein du mouvement populaire, ouvertement visé par le pouvoir actuel. Nous agissons et nous continuerons d’agir pour que toute la gauche soit un des acteurs de la résistance à cette offensive destructrice.

Pour notre part, nous considérons que le plus grand nombre d’hommes et de femmes de progrès doivent pouvoir agir ensemble, et que tout doit être fait pour rassembler dans la riposte les citoyens, les salariés, les intellectuels, les forces politiques et sociales qui le souhaitent.

-DES CONSTRUCTIONS MAJORITAIRES POUR LE CHANGEMENT DE SOCIÉTÉ.

Nous le savons, de la seule riposte, pourtant indispensable, ne découlera pas le rassemblement sur des choix politiques alternatifs. Il faut s’atteler, à l’appui de ces luttes, à cette construction en sachant qu’elle n’a d’avenir qu’en intégrant dans le contenu même de son élaboration, l’objectif d’être portée et garantie par une dynamique populaire majoritaire.

Des leçons de nos expériences passées.

Cette dynamique est celle d’un mouvement populaire qui prend conscience des obstacles qui se dressent devant lui pour les lever, assume le caractère pluraliste de cette construction et en arbitre les débats. « Primauté au mouvement populaire », avons-nous affirmé depuis les années 80, après l’échec d’alors de l’union de la gauche, et de son gouvernement auquel nous avions participé minoritairement et sans mouvement social. (oui ne pas le dire c’est évacuer le fond du problème)

Aujourd’hui, il nous faut tirer les leçons de nos tentatives successives pour permettre une réelle appropriation populaire des objectifs et des conditions du changement, expériences qui nous ont fait éprouver la très grande difficulté de ce défi. Nous avons en effet beaucoup tenté depuis vingt ans, dans un contexte il est vrai très difficile, marqué par la vague de redéploiement du capitalisme qui a bouleversé le champ politique, emporté une partie de la gauche et décrédibilisé la politique elle-même. Nous avons changé beaucoup de nos conceptions et de nos pratiques, mais aussi tâtonné et commis des erreurs. Nous n’avons pas toujours accordé cette « primauté »  à nos actes et à nos décisions politiques. Nous n’avons pas été entendus sur les dérives réformistes et la nécessité des rapports de force au sein de la gauche. La volonté populaire de rejet de la droite et d’amélioration des conditions de vie promises a été plus forte que la lucidité sur les transformations fondamentales nécessaires. (oui ne pas le dire c’est évacuer le fond du problème)

 L’expérience de la gauche plurielle a ainsi été marquée à plusieurs reprises par une surdité de notre part vis-à-vis du mouvement social et progressiste. L’expérience du rassemblement antilibéral, après la victoire du « non », a été marquée à chacune de ses étapes par un rétrécissement de sa représentativité dans le peuple de gauche. La dynamique populaire a largement fait défaut (il manque un développement). Le rassemblement contre un projet capitaliste n’a pas fait un rassemblement pour un projet de société émancipatrice.  Nous n’avons pas su prolonger la dynamique de 2005 en proposant, immédiatement après la victoire du « non », un objectif, un cadre et une méthode susceptibles d’éviter la confusion qui a marqué l’échec de cette tentative. Confusion nourrie par des divergences entre plusieurs des composantes de ce rassemblement et notre parti sur les finalités communistes nécessaires à mêmes de cette construction.

A l’inverse, le formidable travail citoyen lors de la campagne du « non »,  notre travail sur les listes et les projets municipaux ont mis en évidence l’efficacité d’une démarche d’appropriation populaire réussie. Nous tirons notamment de toutes ces expériences une conviction renforcée que rien n’est plus efficace que de mettre l’essentiel de nos efforts au service de l’intervention populaire et citoyenne. Et qu’une condition essentielle est de ne jamais perdre ou laisser s’amoindrir notre pleine autonomie d’expression et d’action.

 

La crise d’alternative à gauche.

C’est donc par un processus démocratique d’amplification de l’intervention du peuple, des citoyennes et des citoyens, favorisée par un effort constant et des initiatives politiques de notre Parti Mouvement que nous voulons recréer les conditions d’une alternative de changement, du rassemblement de la gauche sur un projet de transformation mobilisateur. Notre objectif demeure une majorité, un gouvernement, une présidence de la République qui impulseraient une politique de gauche porteuse de grandes réformes démocratiques et sociales transformatrices avec de profondes modifications constitutionnelles pour une VIème République.

Aujourd’hui, cela paraît inaccessible, tant la crise et les divisions de la gauche sont profondes. Ces divisions entre forces de gauche se manifestent par des prises de position différentes voire opposées sur des mesures essentielles décidées par le pouvoir sarkozyste ce qui affaiblit d’autant la riposte. Elles sont éclairantes quant à la vision que les unes et les autres se font de l’avenir.

La gauche vit une véritable crise d’alternatives. Alors que les élections locales de mars 2008 ont été un succès pour elle, sa victoire aux élections nationales demeure improbable. Cela concerne toutes les forces de gauche, dont aucune ne peut prétendre à elle seule reconquérir le pouvoir et qui ont subi trois échecs successifs à l’élection présidentielle. Ce problème se pose aussi à l’échelle de l’Union européenne. La grande majorité des pays membres étaient gouvernés il y a quelques années par des partis sociaux démocrates qui n’ont pas permis de résister à une vague de droite ultra libérale réactionnaire populiste et autoritaire.

En France et en Europe, chaque force de gauche est confrontée aux défis de réponses nouvelles à la nouvelle phase du capitalisme mondialisé. C’est pourquoi une conversion du PS, des Verts, du PRG au social-libéralisme, ouvertement revendiquée en leur sein, l’alliance avec le centre, seraient (c’est déjà le cas) sont des impasses. Ils décrédibiliseraient encore la perspective de changement, bouchent la voie au rassemblement des forces de gauche (pour le Parti communiste Mouvement Communiste Autogestionnaire la participation à des majorités ou des gouvernements est impossible si cela ne permet pas des améliorations réelles dans la vie de notre peuple), et rendent hautement improbable la victoire sur une droite mobilisée et rassemblée.

Le Parti communiste refuse et refusera cette voie du renoncement. Sous cette variante du social-libéralisme. Ou sous celle de sa contrepartie d’extrême gauche qui, en affirmant que le débat est clos, qu’aucun effort ne rendra possible un rassemblement de la gauche, ferme par avance la porte à toute perspective de changement. Notre participation au pouvoir sera le choix des Communistes en premier lieu et dépendra de la force que nous donnera le peuple de gauche pour peser sur les orientations. Un Mouvement Communiste Autogestionnaire marginalisé ne peut faire obstacle aux dérives sociales libérales ou à l’enfermement et repli de l’extrême gauche. Il faut un rapport de force pour faire plier les sociaux libéraux et convaincre Besancenot et les siens, d’où la nécessité de renforcer le Mouvement Communiste Autogestionnaire, sinon on peut que constituer une nouvelle tendance au sein du P.S  et tenter de gauchir leurs positions comme Mélénchon et consort.

Nous sommes pleinement conscients de la très grande difficulté que nous rencontrons nous-mêmes face à cette question de la crédibilité d’un rassemblement majoritaire des forces de gauche rendant possibles de réelles transformations. Sinon comment expliquer que les électeurs nous aient placés au plus faible niveau électoral de notre histoire lors de la présidentielle de 2007. (ce n’est pas le rassemblement lors d’une élection présidentielle qui n’est pas crédible c’est notre parti et ses solutions qui ne passent pas dans l’opinion, qui ne sont pas « crédibles » et pourtant le programme de MGB n’était pas mal du tout)

Mais il n’est pas vrai que la question soit tranchée, et que la gauche soit condamnée à être dominée par les idées de renoncement aux changements de société. Le peuple de gauche a fait la victoire du non en 2005. Son vote lors des élections locales de 2008 et tant de luttes où se retrouvent des hommes et des femmes de toutes les sensibilités de la gauche témoignent de la persistance des valeurs de gauche, et d’une critique croissante du libéralisme, même à l’heure de la confusion des repères. Nombreux sont celles et ceux, y compris dans l’électorat socialiste que les débats et les évolutions actuels du PS désarçonnent, qui souhaitent un projet combatif et audacieux. (ils le souhaitent mais ils attendent, comme nous ! soyons lisibles et audibles car le projet nous l’avons)

Voilà pourquoi nous parions sur leur intervention, la relance d’un débat de projet mieux ancré dans les enjeux contemporains, la confrontation d’idées, la ténacité dans la volonté de rassemblement de toutes celles et ceux qui souhaitent amorcer de nouvelles dynamiques, refaire émerger du neuf à gauche (c’est un congrès du PCF) avec un Mouvement Communiste Autogestionnaire fer de lance de ce rassemblement dans les entreprises, les quartiers populaire et la jeunesse.

-UNE GRANDE INITIATIVE DE RASSEMBLEMENT

Notre démarche suppose donc une construction populaire permanente, pour discuter, élaborer et porter des projets de changement jusqu’à leur réussite ; une construction unitaire permanente avec des cadres, des fronts, des alliances adaptées aux contenus portés et aux échéances affrontées ; la volonté continûment affichée d’inscrire ces constructions dans le cadre d’une transformation durable de la société et du monde.

C’est pourquoi nous proposons d’ouvrir dans la durée un cadre de débat et d’élaboration politiques inédit : de créer partout où c’est possible, dans les quartiers et sur les lieux de travail, dans les ripostes engagées, des lieux de rencontre où, quelques soient leurs formes,  les citoyens, les salariés, avec toutes les forces politiques et sociales qui le souhaitent, avec des intellectuels, des créateurs, les acteurs du mouvement social, puissent se rencontrer, s’informer, se confronter et construire ensemble les fronts les plus larges possibles visant des objectifs politiques précis. Il s’agirait de travailler à faire naître une véritable dynamique politique nationale d’action et d’élaboration d’un nouveau projet politique de transformation communiste.

Ces espaces pourraient prendre des formes diversifiées, évoluer en fonction des besoins et des possibilités du processus initié. L’essentiel, c’est leur objectif  et leur finalité : animer en permanence une dynamique populaire et citoyenne la plus large possible pour construire les réponses aux questions posées, dans la vie, par les luttes sociales et démocratiques : quelles réformes une politiques, des institutions, un gouvernement de changement devraient-ils promouvoir ? Et les imposer dans le débat politique.

Ces espaces doivent devenir le lieu d’un véritable bouillonnement démocratique où toutes les idées visant au changement pourront s’exprimer et se nourrir les unes les autres. Et où celles et ceux qui le souhaitent pourront prendre ensemble des initiatives politiques (de travail, de luttes, de débat et de batailles d’idées, d’éducation populaire…) et créer pour cela les formes (comités populaires, collectifs, fronts…) permettant de les mener à tous les niveaux, du local au national et au-delà, avec l’objectif de faire grandir des exigences et de gagner.

Pour y contribuer, le Parti communiste  Mouvement Communiste Autogestionnaire proposera et prendra lui-même les initiatives permettant aux formations de gauche d’exposer et de confronter leurs analyses et leurs objectifs, leurs points communs et leurs différences, d’entreprendre un travail de construction de réponses de gauche progressistes en liaison avec les ripostes indispensables, et aux citoyens  d’intervenir dans ce débat et de contribuer à ses évolutions.

L’ambition visée est celle de la construction d’un Front progressiste et citoyen qui pourrait lier le développement de cette dynamique citoyenne et l’objectif d’une union de forces politiques de gauche susceptibles de prétendre construire dans notre pays une majorité de changement.

Ce processus impliquerait des étapes, des rendez-vous qui devront être définis pour mesurer l’avancement de ce travail et lui donner de nouvelles impulsions.

Dans cette démarche, nous pensons que ni l’action des forces politiques représentatives, ni la dynamique citoyenne et populaire – liées par leur objectif, mais autonomes l’une de l’autre – ne doivent être chapeautées par quelque cartel que ce soit. Les partis qui le veulent concourent – et c’est notre choix – à faire vivre ces lieux de citoyenneté, à donner toute l’ampleur possible aux fronts d’idées et de luttes qui s’y forment.

Ce travail politique n’est pas pré-déterminé par la question des alliances ou des fronts électoraux, car ce serait réduire à tout moment le champ des acteurs visés par cette démarche, et du même coup la portée de cette démarche.

En revanche, il sera nécessaire de prendre en permanence les initiatives politiques unitaires, d’alliances les plus adaptées, en sachant que notre autonomie, comme celle largement revendiquée des autres acteurs sociaux et politiques, doivent être vécues comme des atouts et non des handicaps.

-LES ÉLECTIONS EUROPENNES DE 2009

Toute notre bataille pour le changement se joue désormais à la fois à l’échelle de notre pays, de l’Europe et du monde. Les élections européennes doivent être l’occasion de mettre en avant nos ambitions de changement et rassemblement à l’échelle de l’Union.

 Nous pourrions pour cela mener une campagne véritablement européenne, tant dans son contenu que dans la composition des listes, en les composant comme une liste nationale de transformation sociale européenne opposée à l’Europe du capital avec des acteurs et des actrices des mouvements sociaux et démocratiques de France et d’Europe, et en coopération avec des partis progressistes de toute l’Europe, du PGE et du groupe de la GUE au -Parlement européen.

(Un débat est engagé dans le parti sur la base des propositions du rapport de Francis Wurtz au Conseil national du 5 septembre et de la discussion qui a suivi. Le Conseil national arrêtera une décision le 24 octobre.)

-UN NOUVEL INTERNATIONALISME

Face au capitalisme mondialisé, les résistances et les forces alternatives ont besoin elles aussi de d’une vraie dynamique de rassemblements et d’action collective. Nous devons là aussi changer d’échelle. Nous tiendrons à Paris les 15 et 16 novembre une initiative internationale pour réfléchir aux conditions et aux objectifs d’un internationalisme de nouvelle génération. Il s’agit dorénavant avec toutes les forces politiques et sociales engagées dans des luttes contre les dominations de créer des passerelles, de construire ensemble des perspectives, des réponses concrètes, des actions communes ou convergentes.

Les luttes nationales ne sont pas épuisées, loin s’en faut. Le non français l’a montré. En Amérique latine les changements politiques se construisent pays par pays. Mais faire converger ces luttes, rapprocher ces forces au plan mondial, développer des actions nouvelles communes, c’est incontestablement se doter d’atouts indispensables pour ouvrir la voie à des changements progressistes mutations communistes dans la durée.

 


(3ème partie en cliquant ici)



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